TRINITY COLLEGE
Université fondée en 1592 par Elisabeth Ière; les catholiques n'y furent admis qu'en 1873; elle compte des élèves prestigieux, dont Swift et Oscar Wilde. La plupart des bâtiments datent du XVIII° et XIX°.
VUE AÉRIENNE DU TRINITY COLLEGE. LE GRAND BÂTIMENT EN BRIQUES ROUGES, LES RUBRICS, DATE DE 1700. IL ACCUEILLAIT LES ÉTUDIANTS. |
THE LONG ROOM. LA GRANDE BIBLIOTHÈQUE. |
La vieille bibliothèque, longue de 65 m et haute de 15 m, fut longtemps la plus grande d'Europe, une des plus impressionnantes, dit-on, du monde. Une merveille; on s'y déplace en silence, comme dans une église. C'est effectivement une des plus belles bibliothèques que nous ayons eu l'occasion de visiter.
UNE STRUCTURE BIZARRE ! |
LA GUINNESS
LA GUINNESS, monument national, religion, tous les superlatifs sont dérisoires apparemment pour qualifier cette boisson bien particulière. Le fondateur, Arthur Guinness, signe en 1759 un bail de .... 9000 ans !!! pour l'usine qu'il installe au bord de la Liffey; prévoyant, lucide, inconscient, prétentieux?
Aujourd'hui, le succès de la Guinness donne raison au fondateur visionnaire. Dans cet immeuble érigé dans les entrepôts depuis 2000, sur sept étages, on suit un parcours à la fois pédagogique et ludique, bien conçu, très intéressant, présentant les diverse étapes de fabrication de cette bière.
Au dernier étage, une salle entièrement vitrée domine toute la brasserie qui s'étend sur des hectares (impressionnant), et la ville même de Dublin. A cette dernière étape du parcours, la salle est en fait un bar où l'on vous sert tout de même une .... GUINNESS!
LA HARPE CELTIQUE, UN DES EMBLÈMES DE LA MARQUE |
BRASSAGE DU HOUBLON |
LE HOUBLON; LES CÔNES FEMELLES VONT DONNER L'AMERTUME PARTICULIÈRE A CHAQUE BIÈRE |
LE SECRET DE LA GUINNESS DANS CE COFFRE FORT ? |
La fabrication de la bière suit à peu près les mêmes processus que celle du whisky: brassage, fermentation, etc.
D'abord, le maltage: trempage de l'orge pendant une dizaine d'heures; puis germination de l'orge pendant une cinquantaine d'heures, ce qui va produire le malt vert que l'on va faire sécher dans un four à une température de 40° pendant une trentaine d'heures; toutefois, pendant cette période, le malteur fait un "coup de feu" portant cette température entre 85° et 105° pendant une à quatre heures pour donner la couleur souhaitée à la robe de la bière (plus ou moins brune, rousse ...). Le maltage se termine en débarrassant l'orge de ses résidus (dégommage).
Puis, la saccharification: transformation des sucres contenus dans le malt en alcool. Pour cela, on concasse le malt et on l'hydrate avec de l'eau avant de faire chauffer le mélange par décoction ou infusion; après filtrage du moût dans une cuve filtre, on incorpore le houblon et des épices selon le résultat souhaité pour le goût.
Avant-dernière étape, la plus délicate: la fermentation. Elle dure trois à dix jours à une température moyenne de 18 à 26°; à cette étape, on ajoute les levures pour produire l'alcool. Ensuite, on clarifie le produit pour le débarrasser de toutes les impuretés; certains brasseurs procèdent aussi à une pasteurisation de la bière pour une meilleure conservation.
Dernière étape: le conditionnement en fûts (pression), bouteilles, canettes et stockage dans les entrepôts.
La levure utilisée pour la Guinness est toujours la même, unique dans sa composition, et elle est enfermée dans un coffre fort à la Direction pour sauvegarde au cas où un problème technique se produirait empêchant la continuité de la qualité du breuvage; on a donc toujours la possibilité de récupérer le processus originel.
ARTHUR GUINNESS, LE FONDATEUR |
LE TOUCAN, AUTRE EMBLÈME DE GUINNESS SUR TOUTES LES PUBS |
Une des nombreuses pubs GUINNESS : " une femme a besoin d'un homme comme un poisson a besoin d'un vélo" ! |
L'EMPIRE GUINNESS |
COMMENT SERVIR ET DÉGUSTER UNE GUINNESS ?
Une Guinness n'a rien à voir avec une autre bière; elle ne se tire pas et ne se boit pas de la même façon, et le touriste fait toujours les frais au début de la moquerie des Irlandais.
D'abord, elle est servie en deux temps: un premier remplissage à 80% environ pour laisser le temps à la mousse, dense et crémeuse, de descendre dans le verre sans perdre sa consistance, avant de remplir complètement la pinte.
Cette tradition aurait, dit-on, une origine religieuse; en effet, le fondateur, Arthur Guinness, était en train de servir une pinte lorsque la cloche annonçant la messe retentit; Arthur s'arrêta aussitôt de servir et ne compléta sa pinte qu'à la fin de l'office; il lui apparut alors que sa bière était bien meilleure, et il attribua cette qualité au fait d'avoir servi sa bière en deux temps; vrai ou pas, aujourd'hui, on continue à servir la Guinness selon cette tradition.
La Guinness se boit à 6° et non pas fraiche, pour ne pas dire glacée, comme le réclament en général les consommateurs non Irlandais.
La mousse doit rester intacte au fond du verre quand l'assoiffé a terminé sa pinte. Pour vérifier la qualité de la mousse et l'adresse du tireur, certains initiés font une marque sur la mousse avant de boire, et constatent que leur marque est toujours visible en fond de verre quand ils ont avalé leur pinte.
Autre particularité intéressante à connaitre; les Irlandais préfèrent la bière brune, la "stout", à la bière légère, ou "pale ale", plus en faveur chez les Anglais; l'origine de ce goût plus prononcé est historique; en 1666, un incendie ravagea Londres et le roi Charles II ordonna d'utiliser l'orge calcinée pour la fabrication de la bière; après l'avoir lui-même testée, il en ordonna une distribution gratuite au peuple pour le familiariser avec cette nouvelle saveur.
DERNIÈRE VISITE A TEMPLE BAR
Nous ne pouvons pas partir de Dublin sans retourner à Temple Bar, notre quartier préféré; revoir les mêmes rues, les mêmes pubs, les mêmes places, la même ambiance, qu'importe, nous y sommes si bien qu'on ne se lasse pas de ce quartier mythique.
TOUJOURS BEAUCOUP DE VIE DANS TEMPLE BAR |
HOWTH
Retour chaque soir au nid, sur le port de Dublin, après une demi-heure en train; nous y passerons quatre nuits dans un environnement portuaire calme.
PORT DE HOWTH, NOTRE PORT D'ATTACHE A DUBLIN |
OTARIE, NOTRE BELLE COMPAGNE |
Tous les jours, à toute heure, nous observons une otarie qui évolue dans le port, apparemment contente de son sort et de son garde-manger puisqu'elle ne semble pas franchir la passe pour aller en mer.
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