2015 06 05-06 OLD HEAD-TIMOLEAGUE-DROMBEG STONE CIRCLE-BALTIMORE

OLD HEAD

Après Kinsale, nous enchainons toutes les péninsules de la côte sud; la Old Head nous laissera pourtant frustrés de ne pouvoir accéder au bout de cette belle pointe; en effet, ici comme ailleurs, les promoteurs ont plus de pouvoir que les politiques et les institutions, et ils ont réussi à s'accaparer de cet immense espace superbe pour en faire un .... golf. 

LA PORTE D'ENTRÉE DU GOLF ..... BIEN GARDÉE

ARRÊT DÉJEUNER DEVANT UNE BELLE PLAGE

TIMOLEAGUE

Au passage, au fond d'une grande baie, d'imposantes ruines nous font imaginer cette magnifique abbaye franciscaine du XIV° s. 

TOMBES DANS L'EGLISE

Il faut bien trouver de la place pour les nouveaux occupants; faute d'en trouver à l'extérieur, on utilise tous les espaces intérieurs de l'édifice.
Encore un témoignage, nous semble-t-il, du peu d'intérêt peut-être que portent les Irlandais à leur passé culturel; tout le pays est jonché de ruines, certaines témoignant d'un passé glorieux ou de constructions magnifiques: églises, cathédrales, monastères, châteaux, riches demeures, etc, et nous n'avons trouvé que rarement des chantiers de restauration; quel dommage ! Désintérêt, manque de ressources ?

DROMBEG STONE CIRCLE

Par une petite route large comme notre CC, nous accédons à un beau cercle de 14 pierres dressées aux temps préhistoriques, pouvant dater de 1000 ans avant notre ère, le cercle de Drombeg.

SALLE A MANGER

A côté du cercle de pierre, nous trouvons d'autres traces d'une vie antérieure à notre ère; des fours à cuisson entre autres vestiges.

FOURS A CUISSON

BALTIMORE

A quinze kms  au sud ouest de Skibbereen, au bout d'une péninsule, on trouve un très joli petit village de pêcheurs (200 hts); nous nous installons sur les quais du port, étonnamment très grands pour un aussi petit village; il est vrai que de gros bateaux de pêche sont amarrés et laissent présumer une activité importante; au cours de nos voyages en Islande et en Norvège, nous avons souvent constaté que l'activité d'un port n'était pas forcément proportionnelle à la taille du village. Nous apprenons aussi que ce port est le point de départ de nombreuses navettes vers les îles voisines, qu'il abrite des ateliers de construction navale, et surtout qu'il est l'un des plus importants rendez-vous en été des fans de la navigation de plaisance. Mais à l'heure où nous arrivons, ce samedi, les quais sont déserts; les pêcheurs ne repartiront en mer sans doute que demain soir ou lundi; l'endroit est calme et nous plait beaucoup; nous pourrons y passer la nuit sans gêner personne.

Ce port a aussi connu un épisode tragique; le château ou plutôt une maison forte dominant le village et le port qui servait de résidence pendant plus de trois cents ans à un clan de pirates, fut pillé et investi comme garnison par les troupes de Cromwell au XVI°s, mais surtout, le 20 juin 1631, le village connut le raid le plus dévastateur effectué sur les iles britanniques par des pirates barbaresques venus d'Afrique du Nord; 107 personnes furent enlevées et réduits en esclavage.

Vers 14h, nous partons faire une balade pour rejoindre le cap de Beacon Point où se trouve une balise particulière à qui les gens du pays ont donné le nom de "Femme de Lot". Balade agréable, peu difficile, qui nous fait découvrir les falaises, grottes envahies par les vagues, et toujours, au loin, l'immensité de l'océan.

BALTIMORE

Avant saison, les plaisanciers ne sont pas tous là encore.

LA BAIE DE BALTIMORE

IRLANDE, PAYS DES CHEVAUX

Nous ne nous lasserons jamais de voir, dans tous les comtés de ce pays, ces magnifiques chevaux, de toutes races, de tous poils, de toutes couleurs, de toutes tailles; il semble que tout Irlandais se doit d'avoir un cheval au moins !

LA POINTE DU CAP ET LA "FEMME DE LOT"  EN VIGIE

BALADE AUTOUR DE BALTIMORE

BEACON POINT OU "LA FEMME DE LOT"

A la pointe du cap, se dresse un amer (balise ou beacon en irlandais) en forme de fusée et peint en blanc, à qui l'on a donné le nom de "Femme de Lot", référence biblique, la femme de Lot ayant été transformée en statue de sel pour s'être retournée sur son chemin d'exil malgré l'interdiction divine.

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VUE DE BALTIMORE

ENCORE UN "CUL DE SAC" ! 

Au retour de notre balade, Françoise commence à avoir des nausées ; nous nous reposons au CC, sur le quai ; mais bientôt, les nausées augmentent, puis viennent les vomissements et les spasmes ; après quelques accalmies, le mal augmente ; c’est le week-end, nous sommes dans un village loin de toute ville et nous commençons à nous sentir bien seuls, désemparés ; attendre, espérer que cela passe, mais si, dans la nuit....  Que pourrons-nous faire ?

Les pêcheurs sont arrivés depuis un moment et préparent activement leur bateau ; ils chargent les filets, la glace, les provisions, etc...Je vais leur demander s’ils peuvent m’indiquer où et comment trouver un médecin le plus proche possible en leur expliquant ce qui se passe ; aussitôt, tout le monde s’arrête, descend du bateau ; ils vont chercher un homme, dans un bureau voisin, qui semble être leur patron, lequel téléphone au centre médical de Skibbereen, la ville la plus proche; il nous obtient un rdv avec un médecin ; nous voilà repartis sur cette ville où nous arrivons, une demi-heure plus tard, au centre médical.

Nous sommes attendus et bientôt pris en charge par un médecin ; grâce à Bettina qui nous sert d'interprète, par téléphone depuis Paris, nous pouvons expliquer notre problème et recevoir les soins appropriés ; il pourrait s’agir d’une allergie provoquée par le contact de crabes sur le poisson que nous avons mangé à midi. Une piqûre et le malaise passe ; tout va mieux ; le médecin nous rassure ; nous voilà bien soulagés ; de plus, nous n’avons rien à payer, car le centre accepte la Carte Européenne d'Assurance Maladie ; c’est super, le moral revient au beau fixe ; cerise sur le gâteau, ils acceptent que nous passions la nuit sur leur parking. C’est Byzance !

Un peu long cet épisode ? En fait, nous tenions à le mentionner pour bien faire remarquer ce que nous avions noté dés le premier jour en Irlande: la gentillesse, l'amabilité, la cordialité, la serviabilité, la disponibilité des Irlandais en général, caractères jamais démentis tout au long de nos deux mois de voyage. Nous n'oublierons jamais ces pêcheurs affairés à la mise en place de leur bateau qui n'ont pas hésité une seconde à tout lâcher, à sauter de leur bateau pour nous aider. Une belle leçon d'humanité. De même au Centre Médical où le personnel et le médecin ont été très prévenants avec nous.

LE CENTRE MÉDICAL DE SKIBBEREEN

NOTRE ÉTAPE POUR LA NUIT SOUS BONNE GARDE MÉDICALE